18-07-2025
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- Le HuffPost France
Aurore Bergé et ces élus apportent leur soutien au chanteur Amir
POLITIQUE - « Ça n'a pas sa place dans la République. » Invitée de CNews ce vendredi 18 juillet, la ministre chargée de l'Égalité entre les Femmes et les Hommes Aurore Bergé a apporté son soutien au chanteur Amir, alors qu'elle évoquait les mesures qu'elle compte mettre en place contre la haine en ligne.
L'ancien candidat de la France à l'Eurovision doit se produire ce soir aux Francofolies de Spa (Belgique), ce qui a mis d'autres artistes en colère. Comme d'autres détracteurs, ils lui reprochant un soutien un soutien appuyé à Israël. La chanteuse Yoa a annulé sa participation et dix autres artistes ont signé une lettre pour se désolidariser de sa programmation, pointant notamment la participation du chanteur à un événement dans une colonie israélienne en 2014.
Ces appels au boycott ont notamment été relayés sur les réseaux sociaux par un mouvement propalestinien wallon baptisé « Liège Occupation Free ». Ce collectif accuse le chanteur de soutenir le « génocide » à Gaza, et par ailleurs d'être « un sergent-chef de l'armée israélienne ». De fait, Amir, comme tout Israélien, a effectivement dû faire son service militaire obligatoire.
« Pires heures de l'histoire européenne »
Amir, « un très grand artiste », a défendu de son côté Aurore Bergé, estimant que certains refusent tout simplement de chanter avec lui « parce qu'il est franco-israélien, et sans doute malheureusement parce qu'il est de confession juive ».
La position d'Aurore Bergé, qui a rappelé que le chanteur a eu « des messages de paix assez clairs » après l'attaque du 7 octobre 2023, a été saluée par plusieurs députés Ensemble pour la République, dont Constance Le Grip, Mathieu Lefèvre, vice-président du groupe à l'Assemblée, ou encore David Amiel.
Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe, a lui aussi abondé pour apporter son « soutien » au chanteur. « Le boycott d'artistes juifs est un rappel des pires heures de l'histoire européenne. Il est intolérable dans notre République », a-t-il ajouté sur X.
À gauche aussi, l'eurodéputée socialiste Emma Rafowicz a tenu à dénoncer la « campagne de haine » menée par « des usurpateurs » se « réclamant de gauche », alors que « l'antisémitisme et la xénophobie n'ont jamais été, et ne seront jamais, des valeurs de la gauche républicaine ». Des propos visant LFI ? Ce jeudi, toujours sur X, la députée insoumise Rima Hassan a appelé à la déprogrammation du chanteur en raison « de son fervent soutien au régime israélien et à Tsahal ».
Des appels à la déprogrammation toutefois vains car les organisateurs de l'événement ont décidé, comme annoncé dans un communiqué, de maintenir Amir. Le concernant, « aucune prise de parole propagandiste n'a jamais été observée sur scène », estime la direction, qui ajoute : « Nous ne sommes pas en mesure d'évaluer moralement sa trajectoire personnelle autrement que par ses chansons traitant de thèmes universels et consensuels, tels que l'amour, la fête, la quête de soi et la résilience. » Quant à la maison de disques d'Amir, Parlophone, elle a dénoncé un « déferlement de haine antisémite ».